Corset de chanvre et de lin pour les cataplasmes à l’argile.

Cet automne, je suis allée voir un ami en stop jusqu’en Espagne. Un sac sur le dos et le pouce en l’air, j’en ai profité pour faire quelques haltes chez des amis rencontrés en voyageant et répartis sur la France…

Ça m’a permis de revoir Pierre-Alexandre, un ami Breton qui m’a fait découvrir Raymond Dextreit, un bonhomme qui est parvenu à soigner sa polyarthrite de manière non-médicamenteuse, après 30 ans de recherches.

Pierre ne jure que par les cataplasmes à l’argile que Raymond Dextreit préconise et lors de mon séjour au pays des galettes de sarrasin, nous avons imaginé un prototype de corsage permettant de maintenir en place les cataplasmes d’argile sur le foie ou/et sur le dos. Il faut dire que Pierre-Alexandre travaille dans une épicerie biologique et porte des caisses de marchandises toute la journée… Ouille le dos !

L’idée pour ce modèle était de réaliser une pièce entièrement biodégradable et sans produits issus de la pétrochimie.

C’est vrai que pour ce type d’accessoire, un scratch aurait été bien pratique, mais mon ambition était autre et je voulais aller jusqu’au bout de mes idées et du purisme.

J’ai réalisé le modèle de manière à ce qu’il puisse s’adapter aux changements de poids de Pierre au court du temps. Si Pierre se soigne toujours à l’argile dans 20 ans , il pourra toujours l’utiliser. « Une vie, un corset », tel sera son slogan.

Le corset est en chanvre et la doublure est faite dans une toile de lin serrée, ainsi, si l’argile venait à percer, elle ne percerait pas à travers le corset. C’est que les cataplasmes se mettent le soir et agissent pendant que l’on dort. C’est d’ailleurs pour cela que je ne l’ai pas baleiné, pour qu’il reste confortable pendant la nuit.

J’ai vraiment apprécié de travailler ces matières et ce nouveau test avec les sangles et biais en chanvre. Et puis, c’est toujours gratifiant de faire ses sangles soi-même…

Si c’était à refaire, je le monterais de la même manière qu’un corset et j’utiliserais un jersey de lin ou de chanvre renforcé pour le réaliser et des pressions métalliques afin de faciliter sa pause.

En tout cas, ça me donne plein d’idées à développer… À suivre, donc.